1. |
Völuspá
20:03
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"La prédiction de la prophétesse"
1 .
Silence je demande à tous
Les êtres sacrés,
Petits et grands
Fils de Heimdallr;
Tu veux, Valfödr, que moi
Je révèle
Les anciens récits des hommes,
Les plus reculés que je me rappelle.
2.
Je me rappelle les géants
Nés à l'origine,
Eux qui, il y a bien longtemps,
Me mirent au monde;
Neuf mondes je me rappelle,
Neuf étendues immenses
Et le glorieux arbre du monde
Enfoncé dessous terre.
3.
C'était au premier âge
Où il n'y avait rien,
Ni sable ni mer
Ni froides vagues;
De terre point n'y avait
Ni de ciel élevé,
Béant était le vide
Et d'herbe nulle part.
4.
Puis les fils de Burr
Suscitèrent la terre ferme,
Eux qui créèrent
Midgardr le glorieux;
Du sud brillait le soleil
Sur le pavé de la salle,
Alors la terre se couvrit
De vertes feuilles.
5.
Le soleil du sud,
Le compagnon de la lune
Étendit la dextre
Vers le rebord du ciel;
Le soleil ne savait
Où il avait sa place,
La lune ne savait
Quelle force elle avait,
Les étoiles ne savaient
Où elles avaient leur site.
6.
Alors tous les dieux montèrent
Sur les sièges du jugement,
Divinités suprêmes,
Et se consultèrent;
A la nuit et à la lune décroissante
Ils donnèrent un nom,
Ils nommèrent le matin
Et le milieu du jour,
La fraîche et la brune
Et comptèrent le temps par années.
7.
Les Ases s'assemblèrent
Dans Idavöllr,
Tertres et temples
Ils y érigèrent;
Forge placèrent,
Joyaux forgèrent,
Tenailles façonnèrent
Et firent les outils.
8.
Aux tables jouèrent, dans le clos,
Joyeux étaient,
De rien ne manquaient
En fait d'or;
Jusqu'au jour où parurent
Trois filles géantes
Toutes-puissantes
Venues de Jötunheimr.
9.
Alors tous les dieux montèrent
Sur les sièges du jugement,
Divinités suprêmes
Et se consultèrent
Pour savoir quel peuple
Les nains devaient créer
Du sang de Brímir
Et des os de Bláinn.
10.
Il y avait là Módsognir
Devenu le plus grand
De tous les nains
Et Durinn, le second;
Des êtres à forme humaine
Ils firent en grand nombre,
Les nains dans la terre,
Comme Durinn le prescrivit.
11.
Nýi et Nidi,
Nordri et Sudri,
Austri et Vestri,
Althjóf, Dvalinn,
Nár et Náinn,
Nípingr, Dáinn,
Bífurr, Báfurr,
Bömburr, Nóri,
Ánn et Ónarr,
Ái, Mjódvitnir.
12.
Vigr et Gandálfr,
Vindálfr, Thráinn,
Thekkr et Thróinn,
Thrór, Vitr, Litr,
Nýr et Nýrádr;
Voici les nains
- Reginn et Rádsvinnr -
Justement dénombrés.
13.
Fíli, Kíli,
Fundinn, Náli,
Hepti, Víli,
Hánnarr, Svíurr,
Frár, Hornbori,
Frœgr et Lóni,
Aurvangr, Jari,
Eikinskjaldi.
14.
Temps d'énumérer
Aux humains
La lignée des nains de Dvalinn
Qui jusqu 'à Lofarr descend
- Eux qui allèrent
A Jöruvellir
Et à Aurvangar
Depuis leurs gîtes sous la pierre.
15.
S'y trouvaient Draupnir
Et Dólgthrasir,
Hár, Haugspori,
Hlévangr, Glói,
Skirfir, Virfir,
Skáfidr, Ái,
16.
Álfr et Yngvi,
Eikinskjaldi,
Fjalarr, Frosti,
Finnr et Ginnarr;
Toujours remonteront
Tant qu'hommes vivront
Les générations
Jusqu'à Lofarr.
17.
Jusqu'à ce que trois Ases
Sortissent de la troupe,
Puissants et bienveillants :
Revenant à la maison.
Trouvèrent sur le sol,
De peu de force doués,
Askr et Embla
Privés de destinée.
18.
Ils n'avaient pas d'esprit,
Ils n'avaient pas de sens,
De sang ni de son
Ni de saines couleurs;
Ódinn donna l'esprit,
Hoenir donna le sens,
Lódurr donna le sang
Et les saines couleurs.
19.
Je sais que se dresse un frêne,
S'appelle Yggdrasil!,
L'arbre élevé, aspergé
De blancs remous;
De là vient la rosée
Qui dans le vallon tombe,
Éternellement vert il se dresse
Au-dessus du puits d'Urdr.
20.
De là sont venues les vierges
Savantes en maintes choses,
Trois, sorties de la mer
Sous l'arbre placée;
L'une s'appelle Urdr,
L 'autre, Verdandi,
- Taillaient des bûches de bois -,
Skuld, la troisième;
Elles firent les lois,
Elles fixèrent la vie
Des fils des hommes
Et la destinée des mortels.
21.
Elle se rappelle la première
Bataille au monde,
Quand ils percèrent de leurs lances
Gullveig
Et dans la halle de Hár
La brûlèrent.
Trois fois brûlèrent,
Trois fois renée
Avec insistance.
Pourtant, elle vit encore.
22.
La Brillante, on l'appelait,
Quelque maison qu'elle visitât,
La sorcière, l'habile voyante
Sachant manier la baguette;
Où qu'elle le pouvait, pratiquait la magie,
Ensorcelait les esprits séduits,
Toujours faisait la joie
Des méchantes femmes.
23.
Alors tous les dieux montèrent
Sur les sièges du jugement,
Divinités suprêmes,
Et se consultèrent :
Savoir si les Ases
Paieraient le tribut
Ou si tous les dieux
Recevraient offrande.
24.
Ódinn fit voler la lance
Et tira parmi le peuple,
Ce fut la première
Bataille au monde;
Rompu fut le rempart
Du royaume des Ases,
Le champ resta
Aux Vanes vainqueurs.
25.
Alors tous les dieux montèrent
Sur les sièges du jugement,
Divinités suprêmes
Et se consultèrent :
Qui avait rempli
Tout l'air de poison
Et à la famille des géants
Promis l'épouse d'Ódr.
26.
ThÓrr seul combattit là,
Gonflé de colère,
- Il reste rarement inactif
Quand il apprend de telles choses -
Rompus furent les promesses,
Les paroles et les serments,
Tous les fermes accords
Conclus entre eux.
27.
Elle sait que de Heimdallr
Le cor est caché
Sous l'arbre sacré
Familier du ciel clair;
Il s'asperge
A la cascade boueuse
Du gage d'Ódinn.
En savez-vous davantage? - ou quoi?
28.
Seule elle était assise dehors
Quand arriva le Vieux,
L 'Ase très farouche,
La regarda dans les yeux :
«Que me demandez-vous?
Pourquoi me mettre à l'épreuve?
Je sais bien, Ódinn,
Où tu as caché ton œil :
Dans le glorieux
Puits de Mímir.
Miímir boit l'hydromel
Chaque matin
Dans le gage de Valfödr. »
En savez-vous davantage? - ou quoi?
29.
Le Père des Armées choisit pour elle
Anneaux et colliers,
Elle obtint sagesse, clairvoyance
Et magique science;
Elle vit toujours plus loin
Dans l'étendue des mondes.
30.
Elle vit les valkyries
Venues de loin,
Jusqu'à la demeure des dieux.
Skuld tenait le bouclier,
Les autres étaient Skögul,
Gunnr, Hildr, Göndul
Et Geirskögul;
Voici énumérées
Les femmes du Seigneur des Armées,
Prêtes à chevaucher
Par la plaine, les valkyries.
31.
Je vis de Baldr,
Le dieu ensanglanté,
Le fils d'Ódinn,
La destinée cachée;
Se dressait, poussée
Plus haut que la plaine,
Grêle et très belle,
La branche de gui.
32.
Sortit de cet arbre
Qui grêle semblait
Le douloureux trait funeste
Que lança Hödr
Le frère de Baldr était
Né trop tôt,
Celui-là n'avait qu'une nuit,
Le fils d'Ódinn qui le tua.
33.
Ne se lava plus les mains
Ni ne peigna sa chevelure
Tant que sur le bûcher ne fut porté
L'assassin de Baldr;
Mais Frigg pleurait
Dans Fensalir
Le malheur de la Valhöll.
En savez-vous davantage? - ou quoi?
34.
Alors Váli sut comment
Tresser les chaînes du combat,
Ils étaient plutôt rudes
Les liens faits d'intestins.
35.
Elle vit, enchaîné
Sous Hveralundr,
Un fourbe de forme
Semblable à Loki;
Là, siège Sigyn,
Bien que, du lot de son mari,
Elle ne soit point remplie d'allégresse.
En savez-vous davantage? - ou quoi?
36.
De l'est, un fleuve verse
Aux vallons venimeux
Épées et saxes :
Il s'appelle Slíd.
37.
Se dressait au nord
A Nidavellir
La salle d'or
Des enfants de Sindri;
Une autre se dressait
A Ókólnir,
La salle à bière du géant
Qui s'appelle Brímir.
38.
Elle vit se dresser une salle
Loin du soleil
A Náströnd,
Portes tournées au nord;
Des gouttes de poison
Tombent par les lucarnes,
Cette salle est tressée
D'échines de serpents.
39.
Elle y vit patauger
Dans des fleuves épais
Des hommes parjures
Et des loups criminels
Et celui qui d'autrui
Séduit la femme;
Là, Nidhöggr
Suçait les cadavres des trépassés.
Le loup dépeçait les hommes.
En savez-vous davantage? - ou quoi?
40.
A l'est était assise la vieille
Dans la Forêt de Fer
Et y enfantait
La race de Fenrir;
Parmi eux tous
Il y en aura un
Qui détruira le soleil
Sous la forme d'un monstre.
41.
Il se gorge des chairs
Des hommes voués à la mort,
Rougit le siège des dieux
De rouge sang;
Noir sera l'éclat du soleil
Dans les étés suivants,
Épouvantables, toutes les tempêtes.
En savez-vous davantage? - ou quoi?
42.
Assis là sur un tertre
En jouant de la harpe,
Le gardien de la sorcière,
Le joyeux Eggthér;
Chantait auprès de lui
Sur le bois de la potence
Un coq vermeil
Qui s'appelait Fjalarr.
43.
Chantait chez les Ases
Crête d'Or.
Il éveille les hommes
Du Père des Armées;
Mais un autre chante
Sous terre,
Un coq d'un rouge de suie
Dans les halles de Hel.
44.
Voici que Garmr aboie de rage
Devant Gnipahellir,
La chaîne va se rompre,
La bête va bondir.
Je sais maints sortilèges,
Plus loin en avant je vois
L'amère destinée
Des dieux de la victoire.
45.
Les frères s'entre-battront
Et se mettront à mort,
Les parents souilleront
Leur propre couche;
Temps rude dans le monde,
Adultère universel,
Temps des haches, temps des épées,
Les boucliers sont fendus,
Temps des tempêtes, temps des loups,
Avant que le monde s'effondre;
Personne
N'épargnera personne.
46.
S'ébattent les fils de Mímir,
Mais le destin s'embrase
A l'éclat
De Gjallarhorn.
Heimdallr souffle fort,
Cor dressé;
Ódinn consulte
La tête de Mímir.
47.
Yggdrasil! tremble,
Le frêne érecte,
Gémit le vieux tronc,
Et le géant se délivre;
Tous frémissent
Sur le chemin d'enfer
Avant que le parent
De Surtr ne l'engloutisse.
48.
Qu'en est-il des Ases?
Qu'en est-il des Alfes?
Résonne tout Jötunheimr,
Les Ases tiennent conseil;
Grommellent les nains
Devant les portes de roc,
Les maîtres des précipices.
En savez-vous davantage? - ou quoi?
49.
Voici que Garmr aboie de rage
Devant Gnipahellir,
La chaîne va se rompre,
La bête va bondir;
Je sais maints sortilèges,
Plus loin en avant je vois
L'amère destinée
Des dieux de la victoire.
50.
Hrymr arrive de l'est,
Bouclier levé,
Jórmungandr se retourne
Saisi de la fureur des géants;
Le serpent fouette les vagues,
L'aigle miaule,
Nidfölr lacère les cadavres,
Naglfari est détaché.
51.
Un bateau vient de l'est
Amenant par mer
Les enfants de Muspell,
Loki à la barre.
Les monstres voyagent
Tous avec le Loup,
A leur front s'avance
Le frère de Býleistr.
52.
Surtr arrive du sud
Avec la mort des branches,
Le soleil émane
De l'épée du dieu des morts;
Les rocs s'entrechoquent,
Les monstres s'ébranlent,
Les hommes foulent le chemin de Hel
Et le ciel se crevasse.
53.
Alors arrive à Hlín
Une douleur nouvelle
Quand Ódinn se met en marche
Contre le loup,
Le brillant meurtrier de Beli,
Contre Surtr;
Alors de Frigg
Périra l’amour.
54.
Voici que Garmr aboie de rage
Devant Gnipahellir,
La chaîne va se rompre,
La bête va bondir;
Je sais maints sortilèges,
Plus loin en avant je vois
L'amère destinée
Des dieux de la victoire.
55.
Alors arrive le noble
Fils de Sigfödr,
Vidarr, pour tuer
La bête à charogne,
Du poing il enfonce
L'épée jusqu'au cœur
Du fils de Hvedrungr.
Voici que le père est vengé.
56.
Alors arrive le glorieux
Fils de Hlódyn,
Le fils d'Ódinn s'en va
Tuer le serpent,
Occit en courroux
La sentinelle de Midgardr;
Tous les hommes vont
Déserter leur demeure;
Le fils de Fjörgyn,
Épuisé, recule
De neuf pas devant la vipère
Sans craindre la honte.
57.
Le soleil s'obscurcit,
La terre sombre dans la mer,
Les luisantes étoiles
Vacillent dans le ciel;
Ragent les fumées,
Ronflent les flammes.
Une intense ardeur
Joue jusqu'au ciel.
58.
Voici que Garmr aboie de rage
Devant Gnipahellir,
La chaîne va se rompre,
La bête va bondir.
Je sais maints sortilèges,
Plus loin en avant je vois
L'amère destinée
Des dieux de la victoire.
59.
Elle voit émerger
Une seconde fois
Une terre de l'onde,
Éternellement verte;
Coulent les cascades,
Au-dessus plane l'aigle
Qui dans les montagnes
Pourchasse les poissons.
60.
Les Ases se rassemblent
Dans Ídavöllr,
Du Serpent puissant
S'entretiennent,
Se remémorent
Les grands événements
Et les runes anciennes
De Fimbultýr.
61.
Là, vont se retrouver
Dans la verdure
Les merveilleuses
Tables d'or
Qu 'aux jours d'autrefois
Possédaient les peuples.
62.
Sur les champs non ensemencés
Croîtront les récoltes,
Tous maux seront réparés,
Baldr va revenir;
Hödr et Baldr habiteront
Les lieux de victoire de Hroptr,
Seigneur du séjour des morts.
En savez-vous davantage? - ou quoi?
63.
Hœnir sait
Choisir le rameau fatidique
Et les fils des deux frères
Bâtissent
Dans le vaste séjour des vents.
En savez-vous davantage? - ou quoi?
64.
Elle voit une salle se dresser
Plus belle que le soleil,
Couverte d'or,
A Gimlé :
C'est là que les fidèles
Troupes vont habiter
Et pour l'éternité
Jouiront du bonheur.
65.
Alors arrive d'en haut
Au dernier jugement,
Le puissant, le magnifique,
Celui qui tout gouverne.
66.
Arrive en volant
Le sombre dragon,
La vipère étincelante, descendue
De Nidafjöll;
Il porte en son plumage
- Plane par-dessus la plaine -
Des cadavres, Nidhöggr.
A présent, elle va disparaître.
[traduction de Régis Boyer]
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2. |
Hávamál
15:15
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« les Dits du Très Haut »
3.
Le nouveau venu
Aux genoux transis
a besoin de feu.
De pitance et de lin blanc
a besoin le voyageur
qui a franchi les montagnes
7.
Acquérir la sagesse
L’invité prudent
qui vient au festin
n’ouvre guère la bouche.
Les oreilles aux aguets
les yeux grands ouverts
ainsi s’acquiert la sagesse
Sagesse
10.
Le meilleur fardeau
à porter en chemin
est un grand bon sens.
Supérieur aux richesses
en terre inconnue
il est le havre des démunis.
Vigilance
11.
Le meilleur fardeau
à porter en chemin
est un grand bon sens.
Il n’en est de pire
à porter avec soi
que de boire trop de bière.
15.
Discret et réfléchi
doit être un fils de roi,
et vaillant au combat.
Tout homme devrait
Être joyeux et gai
jusqu’à son dernier souffle.
16.
Seul l’insensé
s’il évite la bataille
Croit que toujours vivra.
Mais la vieillesse
le privera du répit
que les lances lui accordent.
18.
Qui en tous lieux s’oriente
pour avoir beaucoup voyagé
celui-là seul connait
dans quel état d’esprit
sont ceux qu’il rencontre.
Celui qui sait maîtrise.
19.
Que la coupe passe de main en main
mais que l’on boive avec mesure
on peut se taire ou bien parler.
Mais tu ne verras personne
pour t’accuser d’inconvenance
si tu vas tôt te coucher.
47.
Dans mes jeunes années
j’étais esseulé
je me suis égaré
Mais riche me suis senti
En croisant autrui.
La distraction de l’homme est l’homme.
49.
Mes hardes
j’ai données
À deux mannequins de bois.
Ils prétendirent être des hommes
dès qu’ils furent vêtus.
Timide est l’homme nu.
50.
Un pin dépérit
exposé en plein vent
écorce ni aiguilles ne l’abritent.
Ainsi est l’homme
que personne n’aime
pourquoi devrait-il survivre ?
55.
Tout homme devrait être
à moitié sage au plus
qu’il ne soit jamais trop sage.
Le coeur du docte
qui s’estime omniscient
est joyeux bien rarement.
57.
Le feu de bûche en bûche se relaie jusqu’à extinction
La flamme à la flamme s’allume.
La parole se relaie
d’homme en homme,
Le sot se prive du commerce d’autrui.
59.
Tôt se lèvera le matin
qui a peu d’hommes de peine
et doit se mettre au travail.
Qui dort le matin
est sans cesse retardé
l’industrieux a fortune à moitié faite.
72.
Mieux vaut avoir un fils
même s’il naît tard
après la disparition de son père.
Sur la route rarement s’élèvent
des stèles runiques érigées
par un autre qu’un fils
en l’honneur de son père.
75.
Qui ne sait rien
ne le sait pas
pour de l’argent beaucoup perdent la tête.
Un homme est riche
un autre l’est moins
qui pourrait le lui reprocher ?
76.
Les richesses se perdent
les lignées s’étreignent
et les hommes meurent de même façon.
Mais jamais ne périssent
estime ret renom,
la réputation de ceux qui l’ont bonne.
[traduction de Gérard Lemarquis]
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Vincent Guiot Paris, France
Vincent Guiot est un musicien et artiste sonore français, membre du collectif Myr'. Engagé dans la défense des cultures autochtones, Vincent compose une musique teintée d’animisme et nourrie par l'énergie des musiques traditionnelles. En chasseur de sons, il récolte les bruits de ses voyages et les sculpte dans des podcasts, des performances et des albums de bruits. ... more
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